Médecine, Chirurgie

Omnibus, petit dictionnaire de médecine et chirurgie domestiques

contenant des remèdes simples, surs et faciles pour tous les maux, maladies, accidens, blessures et difformités

Auteur(s) : DUBOIS A.

 Paris, Librairie centrale, Palais-Royal, galerie neuve, n°1, 49, 190, 191
 édition originale
  1829
 1 vol (127 p.)
 In-seize
 pleine toile violette, pièce de titre de maroquin rouge


Plus d'informations sur cet ouvrage :

Nous n’avons pas de certitude sur l’identité de l’auteur de cet ouvrage de petit format, intitulé Omnibus, petit dictionnaire de médecine et chirurgie domestiques, qui a été publié à Paris en 1829 par la Librairie centrale, une maison d’édition tenue par Auguste BOULLAND. L’auteur supposé serait un certain A. DUBOIS, dont le livre ne précise ni le titre ni la profession. Il est naturel de penser qu’il pourrait s’agir d’Antoine DUBOIS, un médecin chirurgien qui, ayant participé à l’expédition d’Égypte, est devenu un proche de l’Empereur, dont il a soigné la mère et aidé l’épouse à accoucher du futur roi de Rome en 1811. Anobli, ce praticien respecté et célébré par ses pairs poursuivra une belle carrière sous la Restauration. Pour autant, rien n’atteste qu’il est l’auteur de ce petit ouvrage de vulgarisation, lui qui n’a laissé que peu de publications à sa mort, essentiellement des articles dans le Dictionnaire des sciences médicales. Remarquons enfin que, si ce personnage avait été le rédacteur du livre, son éditeur aurait eu tout intérêt à mettre en avant un auteur aussi prestigieux ; à moins, autre hypothèse, que la confusion sur son identité ne soit entretenue à dessein.

Nous avons ici affaire à un de ces vade-mecum pratiques, destinés aux ruraux et aux personnes qui, pour des raisons financières ou du fait de leur isolement géographique, ne peuvent consulter aisément un médecin. Nous avons déjà eu l’occasion, sur Dicopathe, de croiser des dictionnaires portatifs ou d’“économie domestique”, qui prodiguent des conseils et des recettes pour dispenser les premiers soins et soulager maux, maladies et blessures, sinon bénins du moins faciles à soigner avec les moyens du bord. Mais l’auteur prend bien soin ici de préciser “… qu’on ne croie pas toutefois que notre intention soit, en présentant une série de remèdes simples et faciles, d’empiéter sur les attributions et les droits de la médecine et de la chirurgie ; nous nous proposons simplement de prévenir le besoin fréquent que l’on peut en avoir, et de suppléer dans l’occasion à l’absence de l’homme de l’art”.

Dans ce “tableau fidèle et complet des maux auxquels l’humanité est chaque jour soumise“, l’auteur passe en revue les divers accidents de santé de la vie quotidienne. Il traite les simples bobos comme les aphtes, les boutons, les indigestions, les verrues, les rhumes, les piqûres d’abeilles ou les « vapeurs », mais aussi les blessures, les infections, la goutte, l’apoplexie ; sans oublier les hémorroïdes, les engelures et les maladies des yeux. DUBOIS prend également le temps de s’attarder sur l’acupuncture, l’utilisation des sangsues, les “pollutions nocturnes” pour lesquelles il préconise “des alimens substantiels, un travail assidu, et surtout l’éloignement de tous les objets qui inspirent des idées molles du plaisir”. Un mot enfin sur la gonorrhée qui, dans l’ouvrage, n’occupe pas moins de 13 pages.

Les recettes préconisées par DUBOIS sont d’exécution facile et le plus souvent basées sur des remèdes naturels. L’auteur dispense des conseils de bon sens fondés sur la tempérance, ses prescriptions se résumant généralement à des mesures d’ordre diététique et hygiénique. Il se fixe neuf règles, qui aujourd’hui ne dépareraient pas dans un de nos manuels de bien-être : éviter les excès, respirer un bon air, faire de l’exercice, “rechercher la gaieté”, choisir les aliments et les boissons qui conviennent, ne pas modifier brutalement ses habitudes, équilibrer ses temps d’activité et de repos et, enfin, “fuir les empiriques, le charlatanisme et les remèdes de bonnes femmes”. En outre, DUBOIS insiste particulièrement sur le fait qu’une bonne santé repose sur des soins constants ainsi que sur des “précautions journalières”. Il classifie trois types de régime, en fonction de la condition physique et morale des individus : ceux en état de parfaite santé, les malades et les convalescents. En conclusion, il propose des règles pour suivre des régimes qui ne se limitent pas à la nourriture, mais à “tous les objets, quelle que soit leur nature, qui peuvent contribuer à maintenir ou rappeler la santé, sur laquelle l’influence des passions et de toutes les affections morales agit d’une manière si puissante”.



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