Arts graphiques

Polylexique méthodique : Dictionnaire des arts graphiques

comprenant 8 vocabulaires : 1.technologie générale, 2.gravure, lithographie et procédés, 3. matériel et outillage, 4.chimie photographique, 5.technique photographique, 6.personnages ayant illustré les arts graphiques, 7.bibliographie graphique et photographique, 8. dictionnaire industriel

Auteur(s) : DESORMES Émile, BASILE Adrien

 Paris, sans nom d'éditeur [sans doute l'école Gutenberg], 77, rue Denfert-Rochereau
 édition originale
  1899
 2 vol : tome 1. (413 p.), tome 2 (p.)
 In-18
 demi-basane rouge à coins, cartonnage marbré, dos à cinq nerfs, lettres dorées, motifs dorés dans les caissons Illustrations : nombreuses gravures dans le texte
 nombreuses gravures dans le texte


Plus d'informations sur cet ouvrage :

Émile DESORMES assure la direction technique de l’école professionnelle typographique Gutenberg à Paris. Cet établissement, fondé en 1886 par la Chambre syndicale des imprimeurs, admet gratuitement à l’âge de treize ans des apprentis  dotés du certificat d’études. DESORMES est déjà l’auteur, en 1888, de Notions de typographie à l’usage des écoles professionnelles qui rencontre un beau succès dans le milieu de l’imprimerie et de l’édition. À partir des années 1890, il se lance dans la réalisation d’une encyclopédie destinée à devenir le « guide pratique de quiconque s’intéresse aux sciences, aux arts et aux métiers ». L’objet de cet ouvrage est celui de toute compilation : « Faciliter l’étude, abréger le travail, pour contribuer au progrès intellectuel ». Pour la rédaction il s’adjoint la collaboration d’Adrien BASILE, un professeur de son école. Cet ancien universitaire a déjà plusieurs parutions à son actif, dont Le livre du bon français et Le livre du bon soldat.

Si on se fie à la préface, nos deux auteurs entreprennent un ambitieux projet de collection prévu pour totaliser 214 dictionnaires spéciaux dont l’ensemble constituerait à terme Le polylexique méthodique. Les deux premiers tomes qui sortent en 1897 sont consacrés, pour le premier aux sciences occultes, pour le second à la langue française “moderne”. Les deux volumes suivants, ceux ici présentés, constituent le Dictionnaire des arts graphiques en deux tomes publié en 1899 par les auteurs eux-mêmes, l’adresse figurant sur la page de titre étant celle de l’école Gutenberg.

Ce dictionnaire, fidèle au titre de la collection, est composé de huit lexiques permettant de subdiviser la matière pour pouvoir mieux l’appréhender. Le traitement du sujet montre que les auteurs définissent les arts graphiques comme un secteur d’activité de l’imprimerie et de l’édition. Une première partie générale reprend les termes techniques et “l’argot du métier”, les suivantes étant consacrées à de procédés particuliers, dont la photographie et la gravure, au matériel et aux personnages-clés de la discipline. Une dernière section intitulée Dictionnaire industriel constitue un répertoire des principaux fournisseurs de l’imprimerie avec, pour chacun d’entre eux, l’énumération de leurs produits. Nous ne sommes donc pas en présence, comme on pourrait le penser, d’un dictionnaire consacré aux beaux-arts mais bien d’un ouvrage technique destiné à faire office de petit vade-mecum professionnel.

La concision et la pédagogie sont les deux priorités des auteurs, qui ont adopté comme parti-pris de ne pas entrer dans de longues descriptions techniques : « La qualité primordiale des ouvrages didactiques doit être la clarté et la sobriété. Pas n’est besoin, pour se faire bien comprendre, d’entrer dans des développements de détail qui font perdre de vue le sujet principal. » Agrémentés de nombreuses illustrations, ces lexiques permettent de se faire une idée assez précise des métiers des arts graphiques et de l’impression, en particulier à travers la présentation de machines et d’outils inconnus du profane, tels que le Margéomère Lechapp, la Machine Lagerman ou le Téléobjectif Télérogy. On y trouve aussi des termes tirés du jargon professionnel, comme Histoire de la ChineAller en PalestinePaquet puceau et Enfant de la balle, cette dernière expression étant passée dans le langage courant.

Loin d’atteindre les 214 volumes projetés, la collection ne se poursuivra pas au-delà du Dictionnaire des arts graphiques, le cinquième volume, Dictionnaire de l’ancien français, pourtant annoncé sous presse, ne verra jamais le jour, sans que nous sachions la raison de cet arrêt soudain. DESORMES, associé à Arnold MULLER, publiera encore en 1912 un Dictionnaire de l’imprimerie et des arts graphiques.

La reproduction d’une courte lettre d’encouragement de l’académicien François COPPÉE est placée au début de chaque volume.



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