Sciences et techniques, Histoire

Nouveau dictionnaire des origines, inventions et découvertes

dans les arts, les sciences, la géographie, le commerce, l'agriculture, etc., indiquant les époques de l'établissement des peuples, des religions, des sectes et institutions religieuses, des lois, des dignités; l'origine des différentes coutumes, des modes, des monnaies, etc., ainsi que les époques des inventions utiles et les découvertes importantes faites jusqu'à ce jour

Auteur(s) : NOËL François, CARPENTIER Louis J.M.

 Bruxelles, librairie de FRÉCHET, éditeur
 corrigé et augmenté en Belgique d'un supplément et de notes intéressantes par une société de savants et de gens de lettres
  1828
 2 vol: tome 1. A-K (515 p.), tome 2. L-Z (666-100 p.)
 In-octavo
 demi-basane brune, pièces de tomaison rouges, titre doré


Plus d'informations sur cet ouvrage :

Professeur au collège royal Louis-le-Grand, Jean-François-Joseph-Michel NOËL est déjà un homme de lettres reconnu lorsque éclate la Révolution. Il quitte l’habit ecclésiastique et soutient avec enthousiasme le mouvement de réforme, exposant ses idées dans la Chronique de Paris, dont il est un des rédacteurs. À la chute de la royauté, soutien du nouveau régime, il se voit confier une mission diplomatique en Angleterre. En 1794, il est nommé ministre plénipotentiaire à Venise et l’année suivante en Hollande, où il demeurera jusqu’en octobre 1797 le représentant du gouvernement auprès de la République batave.

Rentré en France, il occupe divers postes à responsabilités, le passage du Directoire au Consulat ne nuisant aucunement à son avancement. En 1802, il se voit désigner comme un des trois inspecteurs généraux de l’instruction publique, avant de devenir en 1808 inspecteur général de l’université. Dans cette dernière fonction, il va déployer tant de zèle qu’il sera maintenu à ce poste aussi bien lors de la Restauration que sous la monarchie de Juillet.

Féru de pédagogie, et jugeant que l’offre en ouvrages de synthèse et de vulgarisation n’est pas assez fournie, NOËL entame dès son retour au pays, en 1801, parallèlement à ses occupations administratives, une carrière d’écrivain-compilateur. C’est ainsi qu’il signe un grand nombre de recueils et de dictionnaires – dont certains réalisés avec François de LA PLACE -, comme par exemple le Dictionnaire de la Fable, ou mythologie grecque, latine, égyptienne, etc., Leçons françaises de littérature et de morale, Nouveau Dictionnaire de la langue française, Nouvelle Grammaire française, Gradus ad Parnassum, ou nouveau dictionnaire poétique latin-français.  En 1827, il rédige le Nouveau Dictionnaire des origines, inventions et découvertes. L’ouvrage est écrit en collaboration avec L.M.J. CARPENTIER, “ancien professeur de rhétorique et membre de l’université” et auteur, en 1822, du Gradus français ou Dictionnaire de la langue poétique. Ce dernier titre fera l’objet, l’année suivante, d’une édition “pirate” publiée à Bruxelles et augmentée d’un supplément d’une centaine de pages.

En introduction, les auteurs présentent l’objectif de leur ouvrage en ces termes : “Les inventions sont en général trop importantes pour qu’on ne désire pas vivement de connaître le nom de ceux à qui l’on en est redevable. Ce n’est point assez de profiter des avantages qui en résultent et des ressources qu’elles ménagent, on veut encore être informé des évènements qui ont préparé ces découvertes, des circonstances qui les ont accompagnées, et de toutes les particularités qui les concernent […]Nous avons écrit non pour les savants, qui demandent sur chaque matière des traités spéciaux et complets, mais pour les gens du monde auxquels suffisent des notions générales. Nous avons voulu offrir un attrait à la curiosité, un aliment à la conversation, une diversion à la fatigue des affaires, une ressource même au désœuvrement, aux lecteurs studieux le désir d’une instruction plus approfondie, et peut-être aux esprits actifs le germe et l’idée d’une invention nouvelle.

NOËL et CARPENTIER, qui ont une vision très large de leur sujet, ne se limitent pas, comme on pourrait le supposer, aux seules avancées techniques, scientifiques ou médicales, mais traitent aussi bien d’art que de botanique, de sciences économiques et politiques, de philosophie, de religion et de mythologie, et même de géographie. Nous avons affaire à une véritable petite encyclopédie générale, dans laquelle nous retrouvons un nombre infini d’entrées, d’Éléphant à Cantate, de Lune à Alphabet et Vulgate, de Fauteuil à Microscope, de Plomb et Peinture en passant par Académie des jeux floraux, Japon, Serrure, Épicurisme, Bonnet, Logarithme et Parlement. Au-delà d’une synthèse historique, le but des auteurs est bien de mettre sur le marché un usuel de culture générale.

Porté par le succès, le Nouveau Dictionnaire des origines bénéficie en 1833 d’une nouvelle édition corrigée et augmentée de 800 articles par les deux auteurs auxquels s’est adjoint B. PUISSANT, “ancien élève de Polytechnique“. Jusqu’à sa mort, qui surviendra en 1841, NOËL signera d’autres ouvrages “pédagogiques”, en particulier la Philologie française, ou dictionnaire étymologique, critique, historique, anecdotique ; ouvrage écrit en collaboration avec le même CARPENTIER.



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