Encyclopédie des ouvrages de dames
Auteur(s) : DILLMONT Thérèse de
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Aristocrate autrichienne, Thérèse de DILLMONT fréquente pendant sa jeunesse une école de broderie, avant d’être admise à l’Académie de broderie (Stickerei-Akademie) de Vienne, fondée par l’impératrice MARIE-THÉRÈSE, elle-même brodeuse confirmée. À la fin de ses études, avec sa sœur Franziska surnommée “Fanny”, elle fonde un magasin-atelier de broderie et de passementerie dans lequel elle donne aussi des cours.
Liée à Emilie BACH, fondatrice et directrice de la Fachschule für Kunststickerei (École impériale de broderie) de Vienne, elle accompagne celle-ci en 1878 à l’exposition universelle de Paris. Elle y fait la connaissance de Jean DOLLFUSS-MIEG, héritier d’un important groupe textile et industriel, basé à Mulhouse, la DMC. (Dollfus-Mieg et compagnie). Séduit par l’incontestable talent de la dame, DOLLFUSS-MIEG cherche à la persuader de rejoindre son entreprise. En 1884, Thérèse de DILLMONT vient s’installer à Dornach, dans la banlieue de Mulhouse, pour y créer, en partenariat avec DMC, un atelier et une école de broderie, regroupés sous l’appellation de Comptoir alsacien de broderie.
Activité manuelle jugée noble et utile, les “ouvrages de dames”, pour reprendre l’expression consacrée désignant les travaux d’aiguille et de couture, sont largement répandus dans toutes les classes sociales. Loin de n’être qu’un simple loisir ou une source de revenu, la broderie, et plus particulièrement le point de croix, connaissent au XIXe siècle une grande vogue. Ces ouvrages sont favorisés par l’avènement de l’industrie et de la chimie, qui démocratise et diversifie la matière première, essentiellement grâce au procédé du mercerisage. DMC bâtit d’ailleurs sa fortune en grande partie sur ses bobines de fil, en particulier son célèbre fil rouge. Dans le même temps, les techniques nouvelles d’impression et le développement d’une presse spécialisée permettent de diffuser à un large public et pour un coût modique des tableaux et des modèles. Le contexte est donc particulièrement favorable.
Arrivée en Alsace, DILLMONT devient rapidement l’égérie du groupe DMC. Afin de conserver la valeur publicitaire de son patronyme, il est d’ailleurs stipulé dans son contrat qu’elle ne doit pas se marier. Elle apporte son savoir-faire et des idées nouvelles, propose des créations originales, et entreprend une collecte de modèles de motifs et de techniques traditionnelles du monde entier.
Considérant que « jusqu’à ce jour, il n’existait aucune publication contenant aucun recueil complet des ouvrages connus sous le nom de travaux d’aiguille ou d’ouvrages de dames », elle se propose d’« offrir, aux dames et aux jeunes filles qui ont le goût pour ce genre de travaux, le moyen de s’instruire par elles-mêmes dans tout ce qui y a trait ». Si SAINT-AUBIN a rédigé en 1770, dans le cadre de Descriptions des arts et métiers, “L’art du brodeur”, DILLMONT veut pour sa part produire un ouvrage de référence présentant l’ensemble des techniques existantes, pouvant faire office de manuel pratique.
Publiée en 1886, l’Encyclopédie des ouvrages de dames connaît un succès immédiat. Il est traduit en plusieurs langues et distribué dans dix-sept pays. En moins de dix ans, plus d’un million d’exemplaires sont écoulés, et à la veille de la Première guerre mondiale on en compte près de deux millions. DILLMONT ouvre même par la suite des boutiques à son nom dans différentes capitales, tout en dirigeant de nouvelles publications. Les démonstrations et les exemples présentés sont réalisés avec les produits DMC, contribuant à la renommée mondiale de la firme. En 1889, DILLMONT rompt son accord et se marie, mais elle décède quelques mois plus tard.
Son Encyclopédie des ouvrages de dames étant devenu un classique, la société DMC, qui a conservé l’ancienne maison d’édition Th. de Dillmont, réédite l’ouvrage en y apportant des corrections, en y ajoutant des illustrations, ainsi que treize planches en couleurs. Les dates des éditions successives restent inconnues. En ce qui concerne la version présentée ici, le seul indice dont on dispose est la référence dans la note de l’éditeur à l’exposition universelle de Chicago qui s’est déroulée entre mai et octobre 1893. On peut d’ailleurs noter au passage la fierté, un peu comique, de l’éditeur qui précise que, lors de cette manifestation, « l’Encyclopédie [des ouvrages de dames] a figuré parmi les 40 volumes de la littérature féminine réputés les plus utiles pour l’éducation de la femme ». Par commodité, on date souvent cette édition vers 1900.
Appuyé par une abondante iconographie de qualité, ce livre fournit des fiches techniques à la fois détaillées et très pédagogiques, qui partent des bases avant d’aborder des réalisations plus ardues. Condensé en un seul volume d’un format peu encombrant, ce véritable manuel décrit les différentes étapes de la couture à la main et à la machine, sans oublier les notions de raccommodage, avant de présenter les différents techniques de broderie (sur blanc, sur toile, sur soie et velours, d’or, par application), de la tapisserie, du tricot, du crochet, de la frivolité, du macramé, sous oublier la dentelle, le filet, les jours sur toile et les garnitures.
Une des originalités de cet ouvrage, et sans doute une des raisons de son succès, est la grande variété des motifs et des styles présentés. D’abondants exemples sont puisés dans de nombreux folklores traditionnels, avec la description de techniques russes, perses, serbes, turcs ou encore italiens.
À la suite de cette encyclopédie, DMC a placé un tableau de ses produits et un catalogue de ses publications, riche d’une quarantaine de pages.
Lors d’une grande journée de brocante à DINARD ( ILE ET VILAINE ) j,ai aquis cette ” encyclopédie des ouvrages de Dames par TH DE DILLMONT ” en très bonne état , j’aurais, non pas pour le revendre , connaitre son estimation exact . Simple curiosité .
Avec mes remerciements
Soizic LIAUDET
MAIL : jean.liaudet@orange.fr
ADRESSE
LES IBIS
57 AVENUE Edouard LE Bellegou
83.000 TOULON
Bonjour,
Difficile de vous répondre précisément car nous ne sommes ni libraires, ni marchands de livres. Pour information, le notre, état correct sans plus, ne nous a coûté qu’une quinzaine d’euros. Le livre ne semblant pas rarissime, il n’attendra pas des sommets. Il est toujours instructif de comparer sur différents sites (abebooks, eBay, Catawiki, rarebooks, etc.), mais les prix varient souvent su simple au triple, et parfois plus ! Reste la possibilité de demander à un professionnel, mais voir si le jeu en vaut la chandelle. Bonne soirée.
Je voudrais le vendre
Nous ne sommes pas libraires de livres anciens, et nou vous conseillons d’aller musarder sur des sites comme abebooks, Ebay, Catawiki, édition-originale, ou livre-rare-books pour vous faire une idée. Le prix dépend de l’état de votre édition et du marché, et là il faut être de la partie pour vous donner une réelle estimation. Nous avions acheté notre exemplaire, il y a déjà plusieurs années, à un bouquiniste breton pou une vingtaine d’euros. En vous souhaitant une bonne journée.
Bonjour
Je souhaiterais savoir à quel prix vous vendez le vôtre ?
Dans quel état est-il ?
A t-il gardé toutes ses pages ?
A-t-il été annoté par ses précédents lecteurs ?
Afin d’éviter de probables frais de port étant donné le poids vraisemblable de l’objet je préfèrerais une remise en main propre…
C’est pour ma petite nièce qui étudie l’histoire des techniques de la couture et de la broderie…
Nous ‘habitons en Gironde…
Bonjour. Hélas, nous ne vendons pas nos livres, car nous sommes avant tout collectionneurs. Nous avions acquis notre exemplaire, en état correct mais un peu usagé, en 2017 pour moins d’une vingtaine d’euros. Ce livre n’est pas rare et vous devriez en trouver plusieurs à vendre sur abebooks ou Ebay, ou même chez un bouquiniste près de chez vous.