Humour

Encyclopédie bouffonne

Pensées d'un emballeur. Éphémérides drôlatiques. Dictionnaire comique des synonymes. Boutades et bigarrures.

Auteur(s) : COMMERSON Louis-Auguste

 Paris, Passard, libraire-éditeur, 7, rue des Grands-Augustins
 nouvelle édition (la première date de 1860)
  1867
 1 vol (500 p.)
 In-32
 demi-cuir


Plus d'informations sur cet ouvrage :

Après un parcours professionnel laborieux, Louis-Auguste COMMERSON, fils de banquier, finit par trouver sa vocation dans le journalisme et l’écriture. C’est dans le registre de l’humour, avec une prédilection pour les calembours, les critiques impertinentes et les aphorismes absurdes, qu’il va rapidement se distinguer. Il crée en 1835 un hebdomadaire satirique, Le Tam-Tam, où il noue bientôt une association étroite avec Jules LOVY. Ce journal devient, en 1843, Le Tintamarre, périodique promis à une carrière de près d’une soixantaine d’années. C’est au cours de l’année 1857 que le journal se dédoublera, avec la publication le samedi du Petit Tintamarre.

Grand amoureux de théâtre, COMMERSON signe également de nombreux vaudevilles, mais ce sont surtout ses ouvrages parodiques et humoristiques qui lui vaudront une célébrité durable. En 1851, il imagine une suite aux Maximes de François de LA ROCHEFOUCAULD, sous le titre de Pensées d’un emballeur. Ce petit recueil de saillies drolatiques, préfacé par Théodore de BANVILLE, connaît un certain succès. Il est suivi par des ouvrages du même cru, signés sous le pseudonyme de Joseph CITROUILLARD, comme Mayonnaise d’éphémérides et de dictionnaireUn million de bouffonneries, ou Le Blagorama français, et surtout Les Binettes contemporaines, ouvrage en dix volumes agrémenté d’illustrations de NADAR, qui se veut une parodie de la collection de monographies des Contemporains d’Eugène MIRECOURT.

En 1860, il publie un recueil intitulé Petite Encyclopédie bouffonne, qui regroupe Pensées d’un emballeur et divers écrits essentiellement issus de son hebdomadaire ou “empruntés” à quelques-uns de ses amis : Éphémérides du Tintamarre, Dictionnaire du Tintamarre et Boutades et Bigarrures. Une nouvelle édition très légèrement remaniée est publiée en 1867 par la librairie PASSARD.

L’ouvrage se décompose en quatre parties distinctes. Les deux premières et la dernière constituent un florilège, désordonné dans la forme, d’épigrammes, aphorismes, calembours, jeux de mots, blagues, dialogues, maximes satiriques et autres quatrains. Ces plaisanteries, qui peuvent nous paraître aujourd’hui quelque peu éculées, auront beaucoup de succès à l’époque. De même, de nombreuses références, très datées ou propres au milieu du théâtre parisien, échappent totalement aux contemporains que nous sommes et nous laissent imperméables à toute hilarité. Voici quelques exemples des traits d’esprit de COMMERSON : “Je n’aime pas la laideur et j’aime la salade ; et pourtant si la laideur repousse, la salade aussi”, “Un homme qui se repent a la bosse du suicide”, “J’ai une tasse et un ami athée”, “Si les moines sont gras, c’est qu’ils sont toujours à l’office”, etc.

La troisième section du livre – celle qui nous intéresse plus directement – constitue un dictionnaire “destiné à faciliter celui d’enfantement de l’Académie depuis longtemps grosse d’un dictionnaire mais que de mauvaises langues accusent de n’être qu’hydropique”. Sur plus d’une cinquantaine de pages, l’auteur déroule de très courtes définitions parodiques, surtout basées sur des calembours, telles que “Fatalité : Homme fat qui est malade au lit”, “Forum : Homme robuste”, “Herbette : Physionomie peu intelligente”, “Graisse : Pays d’une substance huileuse concrète”, “Larcin : Lard qui n’est pas nuisible à la santé”, “Yeux : Organe de la vue, qui se trouve dans l’homme, le bouillon et le fromage”, etc.

Après la vente du Tintamarre à TOUCHATOUT, COMMERSON ressuscitera le Tam-Tam. Le journal paraîtra régulièrement à partir de 1872, mais l’aventure ne durera que cinq ans, avant que notre auteur ne décède à Paris en 1879.



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