Dictionnaire de médecine
ou Répertoire général des sciences médicales considérées sous le rapport théorique et pratique
Auteur(s) : ADELON Nicolas-Philibert, BECLARD Jules, BERARD
ADELON Nicolas-Philibert, BECLARD Jules, BERARD, BIETT Laurent-Théodore, BLACHE, BRESCHET Gilbert, CALMEIL Louis-Florentin, CAZENAVE, CHOMEL, Auguste-François, CLOQUET Hippolyte, CLOQUET Jules, COUTANCEAU, DESORMEAUX, DEZEIMERIS Jean-Eugène, DUBOIS Paul-Antoine, FERRUS Guillaume Marie André, GEORGET Etienne-Jean, GERDY Pierre-Nicolas, GUERSENT, ITARD Jean, LAGNEAU, LANDRE-BEAUVAIS Augustin-Jacob, MARC, MARJOLIN Jean-Nicolas, MURAT, OLLIVIER Charles Prosper, ORFILA Mathieu, OUDET, PELLETIER Pierre-Joseph, RAIGE-DELORME Jacques, REYNAUD, RICHARD Achille, ROCHOUX Jean André, ROSTAN Léon, ROUX Philibert Joseph, RULLIER, SOUBEIRAN Eugène, TROUSSEAU Armand, VELPEAU Alfred, VILLERME Louis René
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Ce dictionnaire de médecine, rédigé collectivement, se présente comme une synthèse “positive” de la médecine opposée à une approche “systémique” stigmatisée comme la source des erreurs qui auraient retardé ses progrès depuis l’Antiquité. C’est donc un esprit d’analyse purement scientifique qui guide les auteurs de cette publication : « La médecine, considérée de la manière la plus générale, a pour objet la connaissance de la maladie et pour but de la prévenir ou d’y remédier. Les règles qu’elle prescrit dans cette vue ne peuvent être fondées que sur l’observation de l’homme sain et malade, et sur celle des effets qu’il éprouve de ce qui l’entoure ou de ce qui lui est appliqué. »
L’un des autres objectifs revendiqués vise à combler de nombreuses lacunes et oublis en s’appuyant sur les dictionnaires déjà existants mais également sur les publications et recueils scientifiques contemporains. Un accent particulier est ainsi mis sur la médecine légale, la pathologie et la thérapeutique. L’hygiène publique est également un thème privilégié. En témoignent par exemple les articles Abattoir et Inhumation qui prodiguent de nombreux conseils de salubrité publique.
La morale n’est pas absente non plus des préoccupations des auteurs, comme le montre le long article Infanticide qui développe la notion d’avortement et préconise « de donner à la jeunesse une bonne éducation morale et religieuse » ou « de multiplier les offices d’enfants trouvés ».
Par rapport à la première édition, deux parties nouvelles ont été rajoutées : la bibliographie et la statistique médicales. Dans la liste des auteurs apparaissent de nombreuses personnalités et des “pointures” du monde médical de l’époque. Entre autres VELPEAU, inventeur de la bande éponyme, TROUSSEAU, qui a donné son nom à un hôpital parisien, VILLERMÉ qui, après avoir participé aux guerres napoléoniennes, sera membre à la fois de l’Académie de médecine et de l’Académie des sciences morales et politiques, ORFILA, pionnier de la toxicologie médico-légale, ITARD, rendu célèbre par son étude sur Victor, l’enfant sauvage de l’Aveyron, CALMEIL pionnier de la psychiatrie, FERRUS, aliéniste fondateur de Sainte–Anne, ou encore le botaniste RICHARD.
L’avant-propos, intitulé “Prospectus” indique que, devant le succès de la précédente édition, les six mille exemplaires ayant été écoulés, une nouvelle édition s’impose. Quatre des contributeurs sont entre-temps décédés : GEORGET, BÉCLARD, COUTANCEAU et DESORMEAUX. Une note complémentaire précise que DANCE est lui aussi décédé lors de l’impression du premier tome, « frappé l’un des premiers par le fléau qui a ravagé la capitale, au milieu des malades auxquels il donnait ses soins », sans doute l’épidémie de choléra de 1831-1832. Nous avons trouvé dans le livre une lettre manuscrite du docteur BERTHIER datée du 24 mai 1876.