Chimie, Minéralogie, Physique (science)

Dictionnaire de chimie et de minéralogie

Chimie minérale, végétale et animale. Théorie et pratique. Vues philosophiques et histoire de la chimie ancienne, du moyen âge et moderne. Biographie des chimistes et alchimistes et analyse critique de leurs travaux. Applications à la médecine, aux arts, à l'industrie, à l'économie domestique, etc., etc.

Auteur(s) : JEHAN Louis-François

 

MIGNE Jacques-Paul (directeur de publication)

 Paris, s'imprime et se vend chez l'éditeur, aux Ateliers catholiques du Petit-Montrouge, barrière d'Enfer de Paris
 édition originale
  1851
 1 vol (1660), numérotation par colonne, deux colonnes par page
 In-quarto
 demi-basane noire, dos lisse avec filets dorés, titre et tomaison en lettres dorées


Plus d'informations sur cet ouvrage :

Membre de la Société géologique de France, de plusieurs sociétés savantes et d’académies scientifiques, Louis-François JÉHAN, dit JÉHAN de SAINT-CLAVIEN, du nom d’un lieu-dit de son village natal de Plestan en Bretagne, rejoint la grande entreprise encyclopédique initiée par l’abbé MIGNE. Celui-ci, soucieux de publier une encyclopédie catholique destinée aux prêtres mais aussi au plus grand nombre, fonde en 1836 sa propre maison d’édition qu’il installe dans d’impressionnants ateliers d’imprimerie au Petit-Montrouge. Il fait éditer à un rythme soutenu, et à un prix relativement modeste, des synthèses, des compilations et des rééditions de dictionnaires, sur des sujets très divers.

Dans cette production figurent, par exemple, le Dictionnaire infernal ou encore le Dictionnaire de l’art de vérifier les dates, tous deux présents sur Dicopathe. Ces ouvrages sont intégrés dans un vaste ensemble dénommé l’Encyclopédie théologique, lui-même subdivision de la Bibliothèque universelle du clergé regroupant la totalité de la production éditoriale de MIGNE. Au final, cette collection compte près de 169 volumes, dont JÉHAN rédige une douzaine, en particulier un Dictionnaire de botanique chrétienne fort remarqué en son temps.

Débarrassée des considérations alchimiques, la chimie se voit érigée en science au cours des XVIIe et XVIIIe siècles et elle se développe rapidement. La production de l’acier, composant de base des structures métalliques, place progressivement la métallurgie au cœur de la révolution industrielle. Simultanément la minéralogie devient une science autonome de l’histoire naturelle et se trouve directement associée à la chimie et à la science physique. C’est dans ce contexte que MIGNE, soucieux de ne pas omettre un sujet aussi important dans son projet encyclopédique, confie à JÉHAN, son collaborateur, le soin de réaliser un dictionnaire synthétique sur ces sujets. Le Dictionnaire de chimie et de minéralogie, constituant le tome 46 de la première série de l’Encyclopédie théologique, comme rappelé sur la page de faux-titre, est publié en 1851.

La démarche de l’auteur se veut scientifique car, écrit-il, « le but le plus élevé de la chimie, son but suprême, est de rechercher les causes des phénomènes naturels, de leurs variations, les lois qui les régissent. L’ensemble et la coordination de tous les résultats recueillis et vérifiés par l’observation constituent ce qu’on appelle une théorie. » Ainsi la notion d’affinité chimique est largement mise en avant dans l’ensemble du livre. Mais, pour JÉHAN, la science est elle-même soumise à une loi supérieure : « La science, dans sa plus grande généralité, est l’expression des phénomènes et des lois ainsi réalisées dans l’univers par la toute-puissance créatrice. »

Dans une longue introduction, il cherche à concilier la foi et l’esprit scientifique, en s’efforçant de démontrer que la nature est issue d’un plan divin au service de l’homme : « Il dut entrer dans les desseins du créateur, à l’époque où il déchaîna les forces physiques auxquels les filons métalliques doivent leur origine, un souci providentiel des besoins et du bien-être de la créature qu’il devait former à son image et à laquelle il destinait la terre pour domaine. Nous ne pouvons porter les yeux en haut, ni faire un pas sur la Terre ni creuser sous nos pieds, que nous ne trouvions partout des richesses qui n’ont été disposées que pour nous. »

Les articles sont plutôt descriptifs, synthétiques, dépourvus de toute “religiosité” mais ils nécessitent cependant, pour leur compréhension, la maîtrise des notions de base de la physique. L’auteur prend un soin particulier à présenter les découvertes majeures, à décrire des expériences et des expérimentations récentes, comme par exemple celles de FARADAY sur l’électricité. Il dresse également le portrait de grands scientifiques comme DAVY, GAY-LUSSAC, LAVOISIER ou BERZELIUS.

Les rééditions de cet ouvrage en 1858 et en 1864 témoignent du succès rencontré dans le public. JÉHAN continuera son œuvre de vulgarisation scientifique au sein de l’entreprise de MIGNE, essentiellement sur des sujets scientifiques : zoologie, paléontologie, astronomie, physique, etc. On connaît également de lui, chez un autre éditeur, un ouvrage sur sa Bretagne natale.

Une table analytique, placée en fin d’ouvrage, permet de retrouver les différents sujets traités dans les articles.



2 commentaires

    • Bonjour. Comme nous ne sommes pas un site de vente et d’estimation, je suis bien en peine de vous répondre. Cet exemplaire avait été acquis dans un lot au cours d’une vente aux enchères, et je n’ai pas de prix à vous donner. Si vous cherchez à l’acquérir, je vous conseille d’aller voir sur EBay. Ce livre y étant en vente actuellement.

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