culture générale, Français (langue), Histoire, Géographie

Dictionnaire classique universel

français, historique, biographique, mythologique, géographique et étymologique. Contenant 1-Le vocabulaire français, 2-Les étymologies, 3-Des notices historiques, 4- Les biographies, 5-LA mythologie, 6-La géographie ancienne et moderne. Ouvrage en usage dans les écoles de la ville de Paris.

Auteur(s) : BÉNARD Théodore

 Paris, librairie classique d'Eugène BELIN, rue de Vaugirard
 nouvelle édition (24e). La première date de 1860
  1875
 1 vol (841 p.)
 In-douze
 basane brune, dos lisse avec filets dorés


Plus d'informations sur cet ouvrage :

Théodore BÉNARD, qui ne doit pas être confondu avec son quasi-homonyme l’économiste Théodore-Napoléon BÉNARD, fait toute sa carrière au ministère de l’Instruction publique. Sous-chef puis responsable du premier bureau de l’enseignement primaire, il est l’auteur d’un grand nombre de manuels, d’atlas scolaires et d’ouvrages pédagogiques, dont un Manuel de civilité chrétienne, des Textes et récits d’histoire sainte, un Abrégé de l’histoire de France, des Éléments de grammaire raisonnée et un Petit Abrégé de géographie. À son départ en retraite, il est officier d’académie et chevalier de la Légion d’honneur.

En 1860, il publie pour la première fois son Dictionnaire classique universel, qui deviendra son œuvre phare et demeurera un véritable classique, puisqu’en 1907 le titre en sera à sa 75e édition, avec des tirages spéciaux pour la Belgique et des versions illustrées. L’exemplaire de 1875, que nous présentons ici, correspond à la 24e édition. Plébiscité depuis sa sortie, ce dictionnaire connaît la consécration officielle lorsqu’il est présenté dans le pavillon consacré à l’Instruction publique lors de l’Exposition universelle, qui se tient à Paris en 1867. Dans un rapport adressé au ministre de l’Instruction publique par la commission chargée d’examiner les moyens d’enseignement exposés, le livre, dont l’auteur est, rappelons-le, membre du même ministère, reçoit cet éloge : “Ce n’est point une nomenclature aride de mots. Des exemples bien divisés, des définitions qui ne laissent rien à désirer, une louable discrétion, la prononciation figurée, les étymologies des mots, ont paru le recommander d’une manière toute particulière aux instituteurs.”

Fort de cet appui et conforté par l’obtention d’une médaille d’argent décernée par la Société pour l’instruction élémentaire, le Dictionnaire classique universel va être utilisé dans un grand nombre d’établissements scolaires. Cet engouement subsistera au changement de régime et à l’avènement de la IIIe République, qui ne nuira pas à la carrière de BÉNARD. La mention « inscrit sur la liste des ouvrages fournis gratuitement par la ville de Paris à ses écoles communales » viendra bientôt orner la page de titre.

Le succès de ce livre tient au fait qu’il propose, dans un format commode et à un prix réduit, une synthèse “compacte” idéale pour servir de vadémécum de culture générale dans les écoles primaires et élémentaires ; le but avoué de son auteur consistant à rassembler “tout ce qu’un élève, durant le cours de ses études, a besoin d’avoir sous les yeux, c’est-à-dire les mots de la langue française, avec leurs différentes acceptions, les faits importants de l’histoire, la vie des hommes illustres, la mythologie et la géographie”. Les mots récents adoubés par l’Académie et les termes scientifiques et techniques sont progressivement intégrés au contenu au fil des nouvelles éditions. La géographie et l’histoire se concentrent sur la France et sur l’Antiquité classique, mais les autres nations du globe ne sont pas pour autant oubliées, même si les données les concernant sont beaucoup moins étoffées.

Les notices, assez brèves, se limitent le plus souvent au strict minimum, en particulier quand elles parlent de biographie et de géographie. À titre d’exemple, l’Angleterre n’a droit qu’à cinq lignes très succinctes, ALEXANDRE le Grand à une vingtaine de mots, tandis que la notice sur l’Algérie se limite à une quinzaine. Quand il s’agit de villes, l’auteur se contente le plus souvent de fournir les données administratives (département, arrondissement), leur population et, pour les plus importantes, leur distance par rapport à la capitale. Nous avons donc ici plus affaire à un “pense-bête” qu’à une véritable encyclopédie de poche ou à un dictionnaire élaboré, même si l’accent y est mis sur l’étymologie. L’objectif de Bénard a été de procurer à l’élève un outil dans lequel il trouverait rapidement l’information de base, sans avoir à rentrer dans des développements qu’il est susceptible de trouver dans ses autres livres de cours.



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