Latin (langue), Français (langue), Italien (langue), Anglais (langue), Espagnol (langue), Allemand (langue), Grec ancien (langue), Hébreu (langue)

Dictionarium undecim linguarum

iam postremo accurata emendatione, atque infinitorum locorum augmentatione, collectis ex bonorum autorum monumentis, certis & expressis syllabarum quantitatis, omniumq, vocum significationibus, flosculis, loquendi formis, proverbialibus sententiis, caeterisq, ad latini sermonis proprietatem, elegantiam, & copiam pertinentibus rebus, quanta maxima fide ac diligentia fieri potuit ita exornatum, ut hactenus studiosorum usibus accomodatius non proderit. Respondent autem Latinis vocabulis Hebraica, Graeca, Gallica, Italica, Germanica, Belgica, Hispanica, Polonica, Ungarica, Anglica,omasticum. Vero hoc est ; propriorum nominum, regionum, gentium, urbium, montium, promontorium, marium, stagnorum, fluminum, hominum & similum catalogum, maxima etiam accessione locupletanum, & praecipuarum rerum germanicaa explanatione illustratum, seorsim adjunximus

Auteur(s) : CALEPINUS Ambrosius (CALEPINO Ambrogio)

 

GESSNER Konrad

 à Bâle chez Sébastien HENRIC PETRI (basileae, per sebastianum HENRIC PETRI)
 réédition de l'édition de 1590
  1598
 1 vol (1582-302 p.)
 In-folio
 velin, dos à six nerfs, couverture restaurée
 marque de l'éditeur sur la page de titre et sur la dernière page, lettrines ornées, culs-de-lampe


Plus d'informations sur cet ouvrage :

Ambrosio CALEPINO, dit Ambrosius CALEPINUS, est un savant et religieux italien de la confrérie des augustins. Il consacre toute son énergie, jusqu’à sa mort à l’âge avancé de 76 ans, à la rédaction de son célèbre dictionnaire. Pour ce faire il rassemble un vaste lexique, développe les définitions et adopte le plan alphabétique déjà popularisé par le Catholicon (présent sur Dicopathe) qui, depuis plusieurs siècles, constituait la référence du genre. Il s’appuie également sur le travail lexical du latiniste Niccolo PEROTTI, auteur du Cornucopia.

La première version de son dictionnaire monolingue, rédigée en latin et ponctuellement en grec ancien, est publiée en 1502. Jugeant son travail inachevé et incomplet, CALEPINO continue inlassablement à retravailler son texte. En 1509 sort une nouvelle version présentée sous une forme différente. À la définition latine sont désormais adjoints les équivalents du terme en hébreu, en grec et en italien. Ce dictionnaire polyglotte rencontrant un très grand succès, le terme de Calepin s’impose très vite pour désigner ce livre en particulier, mais il devient aussi un synonyme de dictionnaire particulièrement exhaustif et polyglotte.

Décédé peu après, en 1511, CALEPINO ne verra pas son œuvre continuer à s’étoffer. Les éditions se succèderont à un rythme très soutenu, au point qu’on en dénombrera près de 200 au total, toutes versions confondues. Le dictionnaire passe à cinq langues en 1545, à sept en 1551 puis à dix en 1588. Plusieurs écrivains et philologues continuent à réviser et amender l’ouvrage, et ce jusqu’au XVIIIe siècle. La version en sept langages de 1718, rédigée par Jacopo FACCIOLATI, rencontrera en son temps un très vif succès. Les autres éditions les plus prisées seront dues à Jean PASSERAT, au père Jean Louis de LA CERDA et au jésuite Laurent CHIFFLET.

L’ouvrage devient très vite volumineux, et des abrégés, plus pratiques et plus transportables, sont publiés en parallèle. En 1590 paraît à Bâle, chez Sebastian HENRIC PETRI, la version en onze langues, Undecim Lingarum, identique à la version présentée ici, datée quant à elle de 1598. Il s’agit là de la version la plus complète et la plus “épaisse” même si d’autres versions, souvent des abrégés remaniés et plus pratiques, continueront à voir le jour jusqu’en 1778.

Les articles sont ainsi structurés : le mot latin est suivi de sa définition, puis suivent, placés entre crochets, ses équivalents en hébreu (alphabet hébraïque et transcription), en grec ancien, en français (Gall.), en italien (Ital.), en allemand (Germ.), en flamand (indiqué ici “belge”, Belg.), en espagnol (Hisp.), en polonais (Pol.), en hongrois (Ung.) et en anglais (Ang.). Viennent ensuite, après le second crochet, les citations, les sens dérivés et les commentaires de grammaire.

En fin de dictionnaire est placée une liste de noms propres (Onomasticum propriorum nominum primum ad Conrado gesnero ex variis dictionariis collectum) établie d’après des travaux de Konrad GESSNER, bien postérieurs à ceux de CALEPINUS. Par un glissement sémantique assez curieux, le terme de “calepin” finit par s’émanciper du dictionnaire qu’il désignait pour donner son nom à un carnet de notes facile à transporter, et à se banaliser au point d’entrer comme substantif dans le langage courant.



3 commentaires

  1. De quel ouvrage de CALEPINO Robert ESTIENNE s’est-il inspiré pour dresser le premier dictionnaire françois-latin ?

  2. J’ai un dictionnaire ancien
    Triglotton
    Latino Greco
    M DC LXXV
    Apud Joannem Mathiam Hovium
    Qu’est-ce que ça vaut ?
    Merci

Laisser un commentaire

Your email address will not be published. Required fields are marked *

Post comment