Français (langue), Parémiologie, Expressions et proverbes

Dictionnaire des proverbes françois

Avec l'explication de leurs significations, & une partie de leur origine. Le tout tiré et recueilli des meilleurs autheurs de ce dernier siècle

Auteur(s) : BACKER Georges de

 à Brusselles, chez George de BACKER, imprimeur & marchand-libraire, aux Trois mores, à la Bergh straet
 édition originale
  1710
 1 vol (non paginé, environ 320 p.)
 In-douze
 veau d'époque, dos à cinq nerfs orné de dorures
 vignette gravée sur la page de titre représentant sans doute l'enseigne Aux trois mores, adresse du libraire-imprimeur


Plus d'informations sur cet ouvrage :

Peu de renseignements sur la vie de Georges de BACKER, nous savons simplement qu’il a été actif comme libraire de 1691 à 1726 en publiant des œuvres de MOLIÈRE ou encore une traduction française du roman picaresque La vie de Lazarillo de Tormes. Ce dictionnaire ne constitue pas le premier traité publié sur le thème des proverbes, il a été précédé, entre autres, par le travail de Fleury de BELLINGEN. L’auteur revendique l’aspect pratique de son ouvrage, facile à transporter en raison de son petit format, mais aussi synthétique : un recueil en un seul volume.

Ce dictionnaire témoigne de l’intérêt croissant du public pour ce domaine de la langue française qui n’a cessé de faire l’objet de publications actualisées jusqu’à nos jours (voir les travaux de Claude DUNETON et d’Alain REY). Georges de BACKER fait l’éloge du proverbe dont il vante « la beauté & l’utilité de l’usage ». Il résume ainsi sa pensée : « Ce sont autant des sentences & des veritez par le moien desquels on s’exprime en peu de mots, au lieu d’un long discours qu’il faudroit pour s’expliquer & pour se faire entendre. » À noter qu’André-Joseph PANCKOUKE, libraire et père du futur auteur de la considérable Encyclopédie méthodique, a lui aussi publié en 1748 un dictionnaire consacré à ce sujet.

Dans sa préface, Georges de BACKER choisit de rendre hommage au Dictionnaire de l’Académie française comme à celui “dissident” de FURETIÈRE, réconciliant ainsi les deux parties d’une querelle qui alla jusqu’à l’exclusion de l’Académie de ce dernier et à une action en justice à son encontre. À côté de certaines expressions restées en usage (“mettre la charrue avant les bœufs”, “jeux de mains, jeux de vilains”, “se dorer la pilule”, etc.), on trouve une multitude de proverbes et maximes oubliés, toujours très imagés et souvent savoureux : “Froides mains, chaudes amours”, “Il n’a pas la tête bien cuite”, “Rage de cul fait passer le mal de dent”, “Cette femme est renforcée sur la culasse”, “Il faut que l’homme soit sourd et la femme aveugle”, “Tandis que le loup chie, la brebis s’enfuit”, “C’est un amoureux des onze-mille vierges” (autrement dit, un coureur de jupons), et ainsi de suite.



Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée Champs requis marqués avec *

Poster commentaire